Le paludisme reste un problème majeur de morbidité et de mortalité dans le monde, avec des impacts sociaux et économiques sur le développement. Une grande majorité des pays sous-développés sont concernés par ce problème, en particulier dans les pays d’Afrique subsaharienne.

On estime à 435 000 par an le nombre de décès dus au paludisme dans le monde, contre 451 000 décès estimés en 2016 et 607 000 en 2010. Les enfants de moins de 5 ans sont le groupe le plus vulnérable touché par le paludisme. En 2017, ils représentaient 61% (266 000) de tous les décès dus au paludisme dans le monde

De nombreux programmes pour éradiquer le paludisme ont été menés par plusieurs organisations locales et internationales avec un effet minimal ou limité. Le paludisme continue de tuer dans le monde. Près d’un million de personnes meurent chaque année, dont 800 000 enfants. Pendant des milliers d’années, les remèdes traditionnels à base de plantes ont été utilisés pour traiter le paludisme. Des extraits d’écorce de quinquina sont utilisés pour traiter le paludisme depuis au moins 1632. Le développement de la chimie par les industries pharmaceutiques a amené les professionnels de la santé à utiliser les molécules isolées ou synthétisées aux détriments des plantes médicinales. Toutes ces molécules isolées ou synthétisées pour lutter contre le paludisme deviennent inefficaces à cause de la résistance du plasmodium aux antipaludiques.

Pour avoir un bon antipaludéen selon les critères énumérés ci-dessus, le candidat médicament devrait être : Une combinaison des extraits de plante (totum). Le totum d’un extrait de plante est souvent formé d’une combinaison des différentes molécules naturelles semblables ou dérivées ayant souvent les mêmes activités biologiques ou complémentaires. Un tel extrait devient alors à lui seul une multithérapie. C’est le cas de la tisane de l’Artemisia annua ou afra qui est à elle seule gamétocytocidaire, immunoreconstituante, antipyrétique, et composée de plusieurs molécules. L’Artemisia n’est pas toxique, administré par voie orale, et disponible à faible coût. Pour rassurer les fonctionnaires de l’OMS qui exhortent l’utilisation de l’artémisinine associée à une autre molécule antipaludéenne (Artemisinin-based Combination Therapy), on peut associer au nouveau candidat phytomédicament, l’Artemisia à une autre plante ayant les mêmes caractéristiques pharmacologiques. On pourrait ainsi avoir une Artemisia-based Combination Therapy. C’est le défi des Laboratoires TBC. (Pr. Bruno ETO)